Cabine Business de cet office et de cette cabine ratés (inconfort des sièges et de leur environnement, manque de toilettes selon les clients Business et Premium), anti-ergonomiques au possible de l’Airbus 350 où il est compliqué pour tous les occupants de pouvoir assouvir ses besoins physiologiques primaires faute de toilettes suffisantes à l’avant de l’appareil.
Malheureusement pour nous qui y travaillons régulièrement en 1er lieu, et nos décideurs, c’est aussi l’avis de nos clients haute contribution.
Travailler dans cette cabine est une véritable une épreuve, un stress, une souffrance, c’est intolérable sur son lieu de travail, et nos managers qui se targuent de connaître mieux nos avions, nos clients, nos difficultés, que nous, ne le reconnaissent pas.
L’inaction et/ou le refus de traiter ces nombreuses remontées négatives, qui arrivent parfois jusqu’aux médias comme cet été 2021, face à ces difficultés récurrentes pose question. L’Inspection de Travail devrait peut-être se saisir de cette affaire pour les contraindre à rechercher une solution ?
L’attribution des postes est une source de stress pour tous, personne ne veut travailler en Business et trouver un volontaire pour l’office J n’est pas une sinécure. Évidemment, personne ne veut se confronter à cet office sous- dimensionné, anti-ergonomique, prévu initialement pour une compagnie Low- cost, pour y organiser un service Business aux multiples manipulations fastidieuses et pénibles. Alors quand un choix s’offre, personne ne veut y aller évidemment, lorsqu’on demande un volontaire pour ce poste, tous les yeux se baissent et au final ce sont toujours les plus résilients qui se dévouent. Et là, niveau équité et répartition des tâches, la sacro-sainte notion d’équipe, le CRM en prennent un sérieux coup bien avant même d’arriver à l’avion.
Quant au service Business sur 350 et particulièrement avec cet office sous dimensionné, mal équipé, il mérite d’être repensé par des professionnels qui volent souvent dessus et qui le mettent en place tout au long de l’année, la vision
globale y est bien meilleure que d’un bureau j’imagine et l’on sait de quoi on parle lorsque que l’on se confronte à ses limites et aux difficultés rencontrées.
Même avec 3 éventuellement 4 PNC (si le ccp n’est pas accaparé par les nombreux et récurrents dysfonctionnements à traiter, les demandes particulières des clients, PN ou autres, le service aux pilotes, etc.) qui se donnent beaucoup de mal avec abnégation pour essayer de satisfaire les clients. Ces derniers sont bien souvent exaspérés de devoir attendre pour presque tout (débarrassage, repasse pain, boissons, plats chauds, couverts, desserts, boissons chaudes, demandes particulières, dysfonctionnements internet, vidéos, casques, sièges, aller aux toilettes, etc.). Tout est source d’attente, souvent nous n’avons même pas assez de verres en verre pour les 2 services, ni même de tasses et sous-tasses à expresso, ni même de pain pour faire une seule repasse pendant le repas, en cabine Business…
Avec une clientèle haute contribution même peu exigeante, ce qui est plutôt rare, c’est compliqué, surtout impossible de dérouler un service sans à-coups, sans attente entre les différentes phases.
Nos sourires, notre résilience, nos excuses systématiques, notre gentillesse, notre bienveillance et autres ne sauraient tout rattraper et certains de nos clients ne s’y arrêtent pas et ne se privent pas pour déverser leurs frustrations et leurs humeurs ainsi impactées sur nous qui sommes le plus souvent et le plus longtemps à leur contact.
Ce sont bien souvent les mêmes dysfonctionnements, parfois en dispense cabine sur l’ACL depuis des semaines mais aussi en cours de vol, ces mêmes mécontentements et exaspérations clients qui se défoulent sur nous sur notre lieu de travail.
Nos Cabin-reports sont les mêmes depuis des années et rien ne change vraiment, nous constatons même souvent que cela empire quand cela change enfin.
Pour en revenir à l’utilisation de la toilette L11 en arrière immédiat du poste de pilotage avec la porte de privatisation empêchant l’accès aux clients pendant les phases de service, les changements équipages en vol, l’utilisation de la toilette par
les pilotes et 20 minutes avant la descente. Comment expliquer, pour la Nième fois aux clients, qui savent bien qu’il y a une toilette à cet endroit, le plus souvent pour l’avoir utilisé juste avant, qu’au moment où nous lui refusons l’accès pour assouvir un besoin physiologique cela correspond à une phase qui lui est totalement étrangère dans son mode de fonctionnement ? et qu’en plus, les consignes « Attachez vos ceintures » ne sont pas allumées.
Avons-nous suffisamment de PNC (pour rappel 10 PNC pour 325 clients) pour gérer le défilement et les files d’attente dans l’office de nos clients qui veulent y accéder et nous interrompent sans cesse dans nos tâches quand ils ne les empêchent pas ? D’autant plus que le pictogramme vert leur indique que la toilette est libre.
La toilette L22 en porte 2 Droite est dédiée à la clientèle Business, seulement les clients de la cabine Premium, mais aussi d’Economy ne l’entendent pas ainsi et ce n’est pas un simple rideau inter classe qui les empêche de les utiliser, provoquant encore plus d’attente pour les clients Business. Dire que cela les irrite est un euphémisme.
Lorsqu’un PNC est à l’office en porte 2 et qu’il a l’opportunité de voir et d’intervenir pour préserver l’accès aux clients Business, il le fait, mais souvent il est averti de l’utilisation de cette toilette en entendant le verrou se fermer de l’intérieur car l’accès lui est masqué depuis le rideau inter classe. Et ne nous voilons pas la face, la plupart des clients venant de la cabine Premium attendent que les PNC soient occupés en cabine ou ailleurs, pour venir utiliser cette toilette Business, comme sur les autres machines, il est vrai, mais l’accès est plus près de la cabine Premium que de la cabine Business et est masqué au PNC lorsqu’il est à l’office.
La 20ème immatriculation serait améliorée… Attendons de voir.
En attendant, un éventuel retrofit des 19 1ères immatriculations (dans combien d’années ?), que faisons- nous ?
Quand mettront-ils enfin une autre toilette en 2 Gauche (pour remplacer ce grand placard qui ne sert pas à grand-chose, en tout cas serait bien plus utile en toilette
au milieu de nos 2 cabines haute contribution) que les êtres humains qui sont enfermés dans cet avion puissent se soulager, se rafraîchir,un peu plus sereinement qu’aujourd’hui sur ces vols long-courriers, voire très longs courriers ?
Cela nous permettrait aussi de pouvoir accéder plus souvent au poste de pilotage, conformément au Manex Sûreté.
Comment ne pas évoquer non plus le poste « repos » PNC et sa couchette dite du CCP, dure comme une planche de bois (l’épaisseur du coussin est anecdotique) mais surtout de la transversalité de cette couchette perpendiculaire au sens de la marche qui complique, voire empêche tout repos. Ce phénomène a été constaté par les pilotes sur Airbus 330 avec leur couchette perpendiculaire au sens de la marche aussi.
Pourquoi les remontées de leurs employés et de leurs clients, à propos de ce «vaisseau amiral», «l’avenir» comme l’appellent certains n’aboutissent à aucune amélioration ?