Air France protect…..
C’est le nouveau mot d’ordre de l’entreprise : être une pionnière en matière de lutte contre le coronavirus mais sans nous donner les moyens de ses ambitions.
Les passagers doivent respecter la distanciation sociale, le port du masque est obligatoire certes, mais les incivilités se multiplient et tout ça sans renfort d’équipes au sol ou à bord.
Résultats: bidouille et compagnie, les PNC font de leur mieux pour faire respecter les règles mais en terme de protection individuel, c’est loin d’être satisfaisant.
Sur Moyen- courrier, on retrouve PNC 3 en milieu de cabine pour le débarquement!
L’UGICT PNC, étant de nature curieuse, a mené l’enquête sur ce qui se passait ailleurs (en langage de la direction, nous avons fait un BENCHMARK) dans d’autres compagnies.
A l’occasion d’un vol avec VUELING, entre autres, on se rend compte que la protection contre le coronavirus organisée par nos concurrents Low-Cost n’a rien à envier à une « Major ».
En effet, VUELING dote ses PNC de masques de protection de type FFP2 alors qu’à Air France, nous nous contentons des types IIR. Encore une fois, la direction d’Air France nous protège avec du générique comme si nous étions des produits consommables alors que, comme le personnel soignant, nous sommes très exposés.
L’UGICTPNC demande à l’entreprise de remplir convenablement son obligation de protection de ses salariés en matière de santé et de sécurité au travail.
La protection individuelle des salariés doit être réalisée avec d’autant plus d’investissements qu’Air France ose se dire la meilleure compagnie en termes de protection contre le coronavirus !
Sur le sol français, tout employeur est tenu envers ses salariés de leur garantir une sécurité optimum lorsqu’ils sont sous sa responsabilité, c’est-à-dire lorsqu’ils sont sur leur lieu de travail.
Cette règle est codifiée dans le code du travail à l’article L 4121-1 et suivants. Au départ, l’obligation était forte et l’employeur était responsable en cas d’accident de ses salariés mais…
L’arrêt de la Cour de Cassation 1 n° 2121 du 25 novembre 2015 codifié 14- 24.444, vient perturber ce postulat. Dans cette affaire, il est question d’Air France, car soyez en convaincu, notre groupe dépense des milliers d’euro pour les procès au lieu de les investir dans la protection de ses salariés !
Mais revenons-en au jugement de la Cassation* qui considère que l’employeur Air France n’a pas failli à son obligation de sécurité car il a mis tous les moyens en sa possession pour assurer la sécurité et la santé de ses salariés sur le lieu de travail.
On parle maintenant d’une obligation de moyens renforcés. En ce qui concerne les masques « chirurgicaux » mis gracieusement à notre disposition, les normes sont suffisantes pour les services de santé au travail et de la sécurité au travail.
Pour nous le compte n’y est pas. Entre les normes chinoises douteuses, la traçabilité des masques à la cité PN sans contenant et sans étiquettes, rien n’est transparent, si ce n’est que nous sommes très loin des normes FFP2.
Pour l’UGICT PNC, notre priorité est la protection optimum des PNC. C’est la raison pour laquelle l’UGICT offre sur demande des masques FFP2 aux PNC.
Pour en savoir plus rendez-vous sur notre appli UGICTPNC disponible sous playstore et appstore.
*ECLI:FR:CCASS:2015:SO0212