Suite à une saisine de la Municipalité de Mitry- Mory (77) et de sa Maire Charlotte Blandiot-Faride, adhérente à l’association Non AU CDG Express, le Tribunal Administratif de Montreuil (93) a le 09/11/2020 partiellement annulé l’arrêté inter-préfectoral autorisant les travaux du CDG Express.
Ce Tribunal a réfuté « l’intérêt public majeur » que d’aucuns avancent pour justifier ce projet qui s’avère de plus en plus dispendieux (2,5 Milliards d’euros d’argent public), ségrégatif (interdit à la tarification IDF /Mobilités, entre 24 et 29 euros le titre de transport aller, ne desservira pas les départements traversés …) donc INUTILE !!
Le Tribunal Administratif de Montreuil a plus spécifiquement annulé l’autorisation environnementale contenue dans l’arrêté inter- préfectoral signé le 11 Février 2019.
Il a en outre indiqué que le projet du CDG Express ne peut donc être regardé comme constituant une infrastructure indispensable, répondant par conséquent, à des raisons impératives d’intérêt public majeur, a-t-il conclu.
L’association Non au CDG Express n’ est pas surprise de cette décision tant ce projet est , comme le reconnaissait le Directeur Général Exécutif d’ ADP dans l’ édition de La Vie Du Rail et des Transports du mois d’Août 2017 « complexe, baroque que ce soit du point de vue financier, juridique que technique « Devons-nous rappeler, les avis du STIF (IDF/Mobilités) de 2016 , celui de l’Autorité Environnementale jugeant déjà ce projet incohérent, incomplet , non conforme , de la Cour des Comptes, de l’ ARAFER, y compris de la Commission d’Enquête Publique, chacune, chacun, qui à leur façon ont soulevé nombre de questions partagées par notre association.
De ce point de vue, certaines de ces entités se sont accordées sur deux dimensions fondamentales, à savoir : l’absence d’un plan de financement et les risques d’impacts négatifs sur le fonctionnement des lignes existantes : RER B, lignes K, H, TER Picardie mais aussi pour les circulations des trains de FRET.
À ce propos, le Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF) mentionnait dans son rapport de 2016 une perte de 1,5 Milliards d’euros liée à la baisse de ponctualité du RER B !!
Pour sa part le dossier d’Enquête Publique précise que la ligne 17 du Grand Paris Express qui doit desservir l’aéroport de Roissy, même si à notre sens il conviendra d’en modifier le tracé, lorsqu’elle sera en service, fera chuter la fréquentation du CDG Express de 15% !!
Celui- ci est prévu de transporter à l’horizon 2025, entre 17 000 et 20 000 voyageurs (aisés !!) par jour alors que le RER B en transporte lui en moyenne 983 000 !!
IL Y A URGENCE À STOPPER CE SCANDALE !
Gouffre financier d’argent public, détériorant déjà en phase travaux les conditions de transport du quotidien et générant d’importantes nuisances pour les riverains.
Une telle conception qui rompt avec la notion de Service Public, organise la société à plusieurs vitesses.
Or pour nous, les habitants de banlieue, ceux de la petite et grande couronne, les habitants des quartiers populaires doivent disposer de transports fiables, modernes, efficaces. C’est la promesse républicaine que ce projet bat en brèche.
Les décideurs politiques, les pouvoirs publics doivent sans tarder prendre la décision qui s’impose : abandonner le CDG Express et réorienter l’argent public disponible dans les transports du quotidien, permettant ainsi de financer les propositions d’amélioration des conditions de transport que porte depuis des années l’association Non au CDG Express.
L’association Non au CDG express regroupe des collectifs d’usagers, citoyen(e)s, élu(e)s partis politiques et syndicats dont la CGT/UGICT.